samedi 7 avril 2012

Paris - Roubaix : c'est demain...

Deuxième message à propos de Paris -Roubaix...
Voici ce que Merckx dit à propos de cette course dans le livret d'accompagnement du coffret "Archives photographiques du cyclisme : Les classiques et leurs champions"  paru dans les années 80.
Paris-Roubaix : la course en tête
Ce n'est pas la plus dure mais c'est la plus belle. On dit volontiers qu'un palmarès n'est pas complet si Paris-Roubaix n'y figure pas. Les critiques ont par­fois mis en exergue la trop grande part du hasard dans le final de la course. Il suffit de consulter le palmarès de l'épreuve pour juger de la qualité de l'événement. Car Paris-Roubaix c'est un événement dans une sai­son cycliste. Après le championnat du monde, c'est probablement la victoire la plus convoitée dans une course d'un jour. Il est vrai qu'on tombe davantage et qu'on crève plus dans « l'Enfer du Nord » qu'ailleurs. Il faut savoir cependant que le coureur qui tombe est souvent un homme fatigué, ou bien victime d'une faute de pilotage. Four éviter les crevaisons, le meil­leur moyen est de faire la course en tête. Le raison­nement est un peu court peut-être et on me rétorquera ajuste titre que l'on peut tomber par la faute d'un con­current, d'un spectateur... ou d'un chien (comme Kui-per en 1983... ou comme moi en 1975) mais ce sont des risques inévitables. La crevaison n'est tragique que si elle survient au coeur de « l'Enfer », là où les voi­tures techniques sont très retardées. Je sais bien que les douches à Roubaix ressemblent au Mur des Lamen­tations, mais c'est inhérent au caractère très particu­lier de la course. « L'Enfer du Nord » fait la gloire et la renommée de Paris-Roubaix. Sans ces infects pavés, l'épreuve perdrait l'essentiel de son intérêt. Ce ne serait plus qu'une classique comme les autres. Or, elle demeure, grâce à eux, un ton au-dessus.
Pour sortir victorieux de cet « Enfer », il importe surtout de posséder demandes qualités de pilotage. De Vlaeminck et Moser sont des pilotes exceptionnels. Leur suprématie à Paris-Roubaix n'est pas une sur­prise. Autre chose encore : il faut être ni trop léger, ni trop lourd. Pas trop léger, car un poids plume ne peut pas résister aux soubressauts des pavés. Pas trop lourd car on crève plus souvent en écrasant sa machine. Bruyère n'aurait jamais pu gagner Paris-Roubaix. Le regretté Marc Demeyer aurait triomphé plus d'une fois si son poids ne l'avait pas handicapé : il ne passait pas un Paris-Roubaix sans crever plu­sieurs fois.
Pour mettre toutes les chances de son côté, il est indispensable de reconnaître le parcours. Plus que partout ailleurs. Il faut savoir par cœur tous les détails de la traversée de la zone pavée, comment négocier tel virage, comment éviter tels pavés, comment sau­ter sur tel accotement, comment et à quel endroit pré­cis abandonner une piste cyclable pour reprendre la chaussée, etc...
Mais avant tout, c'est une question de matériel. La mécanique est ici primordiale. Trop d'équipes négligent les données techniques, qui ne sont pas du tout les mêmes à Paris-Roubaix et à Blois-Chaville.
Et ce coffret d'une quarantaine de photos fait la part belle à la Pascale en publiant 8 photos de champions en action dans Paris - Roubaix.
En tête de ce groupe, Henri Pélissier, sans doute le plus grand coureur français de classiques ! Il gagna Paris-Roubaix en 1919 et 1921. Avec ses frères Francis et Charles, il fut un des rares coureurs (et sportifs) à tenir tête aux instances dirigeantes du monde sportif. Il fut le héros de l'article qu'Albert Londres intitula "Les forçats de la route".
Le Wallon Gaston Rebry réalisa un magnifique triplé en gagnant en 1931, 1934 et 1935.
En 1950, Fausto Coppi s'apprête à lâcher Maurice Diot (Celui qui gagna en 1951 le dernier Paris-Brest-Paris professionel.) qui fut le dernier à résister au campionissimo en 1950.
Rik Van Looy, vainqueur de 3 Paris Roubaix en 1961,1962 et 1965. 
"L'Empereur d'Herentals" ainsi qu'il fut surnommé réussit en 1962, il y a 50 ans, un magnifique doublé, revêtu du maillot arc-en-ciel de champion du monde :
 le Tour des Flandres puis, une semaine plus tard...
...Paris - Roubaix !
Mais revenons aux Archives photographiques du cyclisme...
Après avoir remporté le Tour de France 1965, le jeune Felice Gimondi, il avait 23 ans, remporta en 1966 Paris - Roubaix, Paris - Bruxelles et le Tour de Lombardie ! Il eut bien raison d'en profiter car un Cannibale allait l'empêcher de continuer sur sa lancée...
Puis vint Roger De Vlaeminck, le grand rival de Merckx dans les classiques et toujours recordman des victoires dans L'enfer du Nord : 1972, 1974, 1975 et 1977.
Francesco Moser réussit lui aussi un triplé : 1978, 1979 et 1980, trois à la suite. Bravo l'artiste...
En 1983, c'est un vieux guerrier qui l'emportait, le Hollandais Hennie Kuiper.
Et depuis, d'autres ont continué à écrire la légende, des Français Madiot et Duclos Lassalle aux Belges Musseuw et Boonen qui égalera peut-être demain le record de De Vlaeminck.
Les records sont faits pour être battus !

1 commentaire:

  1. nous nοuѕ faisons toujourѕ un plaisіr
    dе vοuѕ découvrіr еt
    је trouѵe que ce billet est cаptiѵаnt.

    Meгci encоrе !
    Stop by my site :: resultat sportif du week end

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